Co-financement partiel du CPF : Quel impact pour les employeurs ?
En 2019, la « loi pour choisir son avenir professionnel » a introduit des changements significatifs dans le paysage de la formation professionnelle en France. Parmi ces évolutions, la possibilité pour les entreprises de co-financer les formations de ses salariés dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF) a suscité beaucoup d’intérêt. Cependant, la mise en œuvre concrète de cette mesure a été ralentie par les défis rencontrés par la Caisse des dépôts et consignations, qui a dû se concentrer sur les développements fondamentaux liés au CPF. Aujourd’hui, examinons ce que signifie pour les employeurs le nouveau dispositif de co-financement partiel du CPF qui vient d’être annoncé.
Un nouveau cadre de financement
Actuellement, les employeurs ont la possibilité de « doter » le compte CPF d’un salarié, c’est-à-dire d’y verser des fonds. Ce montant peut ensuite être utilisé par l’employé pour financer la formation de son choix. Cependant, cette approche présente certaines limites, notamment le manque de contrôle pour l’employeur concernant l’utilisation de ces fonds.
Toujours dans le cadre de la dotation, la prochaine évolution vers un modèle de co-financement partiel permettra aux entreprises de lier leur contribution à un certificat de formation spécifique. Les employeurs seront également informés lorsque leurs employés utiliseront ces fonds, offrant ainsi une meilleure visibilité sur les investissements réalisés.
Une flexibilité maintenue pour les employés
Il est important de noter que les employés restent libres de choisir la formation ou l’organisme de formation (OF) qui offre le certificat associé à la somme allouée. Cette liberté signifie qu’un salarié pourrait théoriquement quitter l’entreprise et toujours bénéficier des fonds. De plus, le ciblage de la dotation ne sera pas bloquant avant fin 2025. Ainsi, ce modèle de co-financement partiel offre un cadre plus sécurisé pour les employeurs, dont les conditions seront amenées à évoluer afin d’aligner investissement et formation. Par exemple, il est prévu qu’au futur l’employeur puisse demander un remboursement si le salarié n’a pas fait usage de ses droits.
Une opportunité à saisir
Pour les employeurs, ce nouveau modèle représente une opportunité précieuse. Bien qu’il ne réponde pas encore entièrement aux attentes, il offre une sécurité supplémentaire par rapport à la simple dotation d’un compte CPF. En encourageant les salariés à se former, les entreprises investissent dans leur avenir tout en maintenant une certaine maîtrise sur l’utilisation des fonds.
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En conclusion, le co-financement partiel du CPF, bien qu’imparfait, est une avancée à considérer sérieusement. Il offre aux employeurs un cadre de dotation plus rassurant pour soutenir la formation de leurs employés tout en préservant la flexibilité nécessaire. Nous encourageons les entreprises à explorer cette option et à l’intégrer dans leur stratégie de développement des compétences. C’est un pas vers un avenir professionnel plus dynamique et mieux encadré pour tous.